Violences conjugales à l’unité de médecine légale de l’hôpital national de Donka (Guinée)
Rev. int. sci. méd. (Abidj.); 24 (2), 2022
Publication year: 2022
Contexte et objectif. La violence faite aux femmes est aussi importante dans la
sphère domestique qu’en dehors. Des femmes subissent, très souvent, des violences
physiques et ou sexuelles par leur partenaire intime. L’objectif de cette étude
était de déterminer la fréquence des violences conjugales, leurs caractéristiques
épidémiologiques et médico-légales tant chez les victimes que chez les agresseurs.
Méthodes. Il s’agissait d’une étude rétrospective de type descriptif qui s’est déroulée
du 1er janvier 2016 au 31 /12/2017. L’étude avait porté sur 194 dossiers médicaux
de femmes et hommes victimes de violences conjugales munies de réquisitions
en provenance du parquet ou des services de police judiciaire de la ville de
Conakry. Les données ont été recueillies à partir des dossiers médico-légaux. Les
données sociodémographiques (âge, sexe, profession, état matrimonial) avaient été
recueillies. Les éléments de l’interrogatoire tels que la date de consultation, le lien
de connaissance avec l’agresseur ont été pris en compte, ceux de l’examen physique
(types de lésion, siège des lésions) avaient été également recueillies
Résultats. Nous avons recensé 13,52% cas de violence conjugale. Parmi eux, 31,44
% étaient victimes de violences sexuelles contre 68,56 % de victimes de violences
physiques. Les victimes ont souffert de plusieurs problèmes de santé notamment les
lésions corporelles (plaie, hématome, excoriation, ecchymose) et algies corporelles,
le tout justifi ant dans la plupart de cas une période d’ITT ≥ 21jours.
Conclusion. Ces différents résultats montrent une fois encore que la violence vécue
dans le milieu familial ne soit pas sans conséquence