Prédisposition génétique à la néphropathie diabétique: rôle du polymorphisme I/D du gène ACE
Journal de la Faculté de Médecine d'Oran; 4 (1), 2020
Publication year: 2020
Introduction - La néphropathie diabétique est la principale cause de la maladie
rénale chronique et représente la complication la plus fréquente et la plus grave
du diabète. Sa pathogénie exacte est complexe et noncomplètement élucidée. Plusieurs facteurs et mécanismes contribuent au développement et à l’issue de cette
pathologie.
Les objectifs de notre travail sont de déterminer la fréquence du polymorphisme
Insertion(I)/Délétion (D) du gène ACE (angiotensin-converting enzyme) chez des patients diabétiques avec et sans néphropathie et d’établir la relation entre ce polymorphisme et la néphropathie diabétique dans une population de l’Est algérien.
Matériel et Méthodes - Nous avons recruté à cet effet, vingt neuf sujets diabétiques avec néphropathie et trente témoins diabétiques sans néphropathie. L’extraction de l’ADN a été réalisée sur du sang frais par la méthode au NaCl et le polymorphisme I/D du gène ACE a été déterminé par PCR (polymérase Chaine Réaction).
Un consentement éclairé a été obtenu de l’ensemble des participants.
Résultats - La durée moyenne du diabète chez noscas est de 19,21 ± 9,31ans ; celle
des témoins est de 10,67 ± 7,66 ans. Le diabète de type 1 est plus fréquent chez
les néphropathes (72,41%), chez les témoins la fréquence du diabète de type 2 est
plus importante (73.33%). Les complications macro-angiopathiques sont plus prévalentes chez les néphropathes. De plus l’association de deux ou plusieurs complications est fréquemment retrouvée. Les fréquences des allèles I et D sont respectivement 13,79 % et 86,21 % chez les sujets témoins alors que les fréquences alléliques
chez les sujets avec néphropathie sont respectivement 19,64 % et 80,36 %.
Conclusion - Aucune association significative entre ce polymorphisme et la néphropathie diabétique n’a été démontrée.