Scintigraphie osseuse trois temps dans la caractérisation de l’ostéonécrose aseptique de la tête fémorale
Three-stage bone scintigraphy in the characterization of aseptic osteonecrosis of the femoral head
J. afr. imag. méd; 16 (1), 2024
Publication year: 2024
Objectifs. Déterminerla place de la scintigraphie osseuse 3 temps dans le diagnostic del’ostéonécrose avasculaire de la tête fémorale (OATF).Matérielset Méthode. Nousavons colligérétrospectivement62 scintigraphies osseuses (SO+)mettant en évidence uneOATF. Ces SO+ ont été réalisées au Service de Médecine Nucléaire du CHU YOde Ouagadougou,de 2017à 2022. Un formulaire de recueil de données a permis de collecter les données générales et les résultats de la scintigraphie osseuse. L’étude descriptive consistait à calculer les fréquences pour les variables qualitatives et les moyennes pour les variables quantitatives.La SO en trois temps a été faite chez tous les patients après injection de 296 à 925 MBq d’un dérivé diphosphonate : l’hydroxyméthyléne diphosphonate(HMDP) marqué au technétium 99 m (Tc99m). Résultats. 62patients ont présenté une SO+ à la recherche scintigraphique de l’OATF de 2016 à 2021. Leur âge moyen est de 35 ± 14,18 ans avec une nette prédominance féminine (75,8%). La principale étiologie retrouvée etaitla drépanocytose. La douleur coxale avec ou sans boiterie a indiquéla réalisation de la SO dans 41,66 % des cas. Lesvingt-cinqpatients (40,3%) qui avaient bénéficié d’une TDM de la hanche concernée ont été adressés pour confirmation du diagnostic (n=4), bilan pré opératoire (n=9), recherche d’autres foyers(n=12). Pour lesonzepatients atteints de pathologie cancéreuse,le diagnostic d’OATF était fortuit au décours d’une SO réalisée dans le cadre de leur bilan d’extension. Sur les images scintigraphiques tardives, les atteintes de type II de GOLLSHALK étaient majoritaires,suivies des atteintes de type III puis de type I. Il n’y avait pas d’atteinte de type IV. Conclusion. La SO est efficace dans la caractérisation de l’OATF avant l’apparition de la symptomatologie clinique et de la traduction radiologique. Lorsque l’IRM est disponible et n’est pas contre indiquée, la SO est la modalité diagnostique à utiliser en deuxième intention.